top of page
ra_edited.jpg
EVE COUV RECTO.jpg
estran RECTO.jpg

 Le nouveau cru 2019!

Thierry LAFOSSE , le cru 2019 !
 
 
Eh oui ! Il ne fallait pas désespérer…J’ai eu un doute lors de notre entrevue de 2018, même s’il ne me laissait pas beaucoup d’espoir, très investi dans sa musique et sans cesse entre deux pays. Mais voici bien les 8ème et 9ème romans de Thierry LAFOSSE, dont nous avons reçu les manuscrits à 15 jours d’intervalle, et juste sortis d’impression en Août 2019. Ils seront  disponibles à la commande sur notre site dès septembre.

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

 

Eve-Clée

 Code ISBN : 9781724191939

 

Voici une peinture émouvante d'un monde si chaleureux et vrai, et qui n'existe plus. Avec des personnages d'aujourd'hui, installés judicieusement dans le tableau, avec leurs incertitudes de nos années 2020...Eve-Clée, la clé des eaux, ce domaine au bord de la Sèvre Niortaise dans cette mystérieuse Venise verte...

​Nous sommes dans la lignée de "Suspends ta vie" (février 2012), avec ce dernier roman résolument visionnaire que nous offre Thierry Lafosse, qui cette fois encore a frappé juste! On est littéralement enveloppés dans l'histoire et on se fond avec délice avec les personnages dans ce décor unique du marais poitevin. J'ai ressenti un bien fou à la lecture de ces lignes, qui redonnent un vrai sens à la vie, un espoir dans nos vies de ce siècle, à la redécouverte très humble de nos racines, en abandonnant tous les faux semblants. Un bouquin comme on aimerait en découvrir plus souvent!

​

​

​

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Estrans 

Code ISBN : 9781687363602

 

Il arrive parfois que des routes se croisent, alors qu'elles n'auraient jamais du se rencontrer. Et la vie semble commencer. Et puis, la fin d'un rêve, avec ses souffrances, inévitables. Jusqu'où peut-on aller pour retrouver coûte que coûte l'être que l'on a perdu, ou que l'on a imaginé. Une lutte acharnée contre le temps et l'oubli...Une improbable passion qui dévore et porte deux vies là où elles n'auraient jamais penser se retrouver! Une fresque mouvementée et colorée signée Thierry LAFOSSE qui nous emmène depuis Paris jusqu'au fin fond du comté de Kerry, dans cette Irlande sauvage et extrême, à un train d'enfer. Un régal pour le lecteur!

​

​

​
 
 
 
 
 
 
Une rencontre avec Thierry LAFOSSE, pas si facile à joindre, en préparation pour ce Télex du 3 septembre.

 

Y.S : Enfin fixé pour quelques mois, dans ce petit paradis où vous avez eu la gentillesse de m’inviter encore une fois ! Et quand même trouvé du temps pour quelques belles lignes ? Deux manuscrits ! On en espérait pas tant ! On commence par « Eve-Clée » ? 

​

T.L : Quelques lignes écrites pour la plupart dans les avions et les trains, dans lesquels j’ai sûrement passé un peu trop de temps ces deux dernières années ! Celui-ci est vraiment le dernier. « Estrans » a été commencé en 2015.

​

Y.S : Un livre très émouvant, et aussi  une découverte d’un monde à part, au sein d’une province authentique et secrète, le marais poitevin, la « Venise verte ». Cela semble très vécu !

​

T.L : Oui, je me devais pour ce dernier bouquin de revenir à mes racines. J’ai placé l’intrique autour du village de La Sèvre, sur les bords de la Sèvre Niortaise. C’est là où ma mère est née, là aussi où moi et mon frère allions passer nos deux mois de vacances d’été pendant notre petite enfance, chez nos grands-parents, installés quelques kilomètres plus loin à Arçais, toujours au bord de l’eau. Eve-Clée, qui signifie la clé des eaux, était le nom du grand domaine qu’ils dirigeaient à l’époque et qui a été détruit pendant la guerre. Il me reste quelques terres que nous nous sommes partagées avec mes cousines et que je garde précieusement, le site étant maintenant classé parc naturel. Ce sont évidemment aussi plein de ces souvenirs avec mon frère et mes cousines, nageant, naviguant et pêchant depuis nos « plates » dans cet immense labyrinthe de conches recouvertes de lentilles vertes, qui sont bien sûr rapportés dans ces pages. L’occasion aussi de rendre hommage à ces leçons de vieux maraîchins qu’étaient Denis et Angèle, les anciens. Leçons de vie et de nature patiemment dispensées pour leurs petits-fils, de celles qu’on n’oublie pas, qui marquent une vie et qui font nos racines.

​

Y.S : Voici pour le décor, et le vécu saisissant ! L’histoire et les personnages qui évoluent dans le décor : atypique pour l’histoire ou atypiques pour les héros de l’histoire ?

​

T.L : Anti-héros, alors. Les deux axes sont évidemment très liés pour que la « sauce prenne ».

​

Y.S : Dans la quiétude de chaque page, on trouve aussi une dénonciation en règle d’un système un peu pervers, et qui va mener au drame. Parce qu’on ne peut plus le contrôler ?

​

T.L : Je pense que si. Mais à la condition que l’on puisse au fond de soi retrouver sa liberté, noyé dans ces milliards d’informations et de stimuli plus ou moins frelatés qui nous agressent chaque jour. Ceci est l’histoire de quelques rescapés du système, qui ont à payer très cher la récupération de leur équilibre et de leur identité.

​

Y.S : On y trouve peint un sombre tableau des outils virtuels que tout le monde a maintenant à sa disposition, et de l’excès de leur utilisation ! Plus de téléphone, plus d’internet?

​

T.L. : Certes non ! Je vois difficilement comment on pourrait s’en passer maintenant. Ce sont d’excellents vecteurs. C’est l’abus qui mène à l’addiction. Toutefois, nous avons pris l’habitude ici de souvent mettre nos téléphones en mode silencieux. Peut-être aussi parce que lassés de recevoir des « sms » remplis uniquement de croustillants  mais tristes phonèmes et autres onomatopées…Nous privilégions le mail. C’est bon pour tous : on tâche au moins d’y faire un effort de syntaxe !

​

Y.S : Avec « Estrans », on renoue avec le climat des premiers livres, « Tévennec, porte de l’enfer » ou « Le naufragé »  et j’ai l’impression que c’est à nouveau la passion dévorante et destructrice qui conduit toute l’histoire. Impressionnant, sans doute beau, mais implacable !

​

T.L : Ces passions puissantes sont celles sur lesquelles on peut construire une intrigue. Existe-t-il une seule vraie passion entre deux êtres sans heurts ? C’est tout le risque à courir, et mes personnages ne font pas de compromis.

​

Y.S : Et puis l’Irlande en fond, cette peinture aux couleurs graves qui porte les personnages ! Mais c’est le Loch Ness pourtant, magnifique photo choisie pour la couverture ?

​

T.L : Prise de Fort Augustus, oui. Nous avons profité de quelques rendez-vous musicaux à Glasgow et Dublin pour aller randonner pendant une quinzaine  de jours dans l’anneau de Kerry, puis dans les Highlands. Ces terres celtiques se ressemblent tellement. J’avais besoin de repères pour situer quelques actions. Il faut faire ces découvertes à pied. La dimension du cadre en fait une expérience vraiment initiatique. J’y retournerai !

​

Y.S. : Merci en tour cas pour ce dernier opus, Thierry !

Après le dernier livre de 2012, on l’avait bien mérité, non ?

 

Yanne Scorff, Le Télex, 3 septembre 2019

bottom of page